Ce ressenti particulier qu'est d'exister pour ce que l'on n'est pas.

«On dit qu’il faut prendre son mal en patience. Et si l’on prenait notre bien en urgence ?»

Elle reste immobile à fixer cette image. Une image qui, au premier coup d’œil, n’a aucune raison de la bouleverser autant et pourtant, après réflexion…

Il s’agit tout simplement d’un zèbre se trouvant au milieu d’une forêt. Il se tient droit, sur ses quatre pattes. Comme tous les zèbres, il est fait de blanc et de noir et est à rayures.

À l’observer, on peut constater que sur le milieu de son corps, à partir de son épaule et jusqu’à sa cuisse droite, le blanc de sa robe disparaît et l’on peut apercevoir que seules les rayures sont apparentes.

À l’intérieur, au niveau des son cœur, un papillon blanc.

En premier plan de cette image, un papillon noir. Plus grand et plus imposant que le précédent.

En fond, un mélange de bleu et de vert, d’arbres et d’éclaircies.

Tout le monde à son propre pouvoir d’interprétation. Pour elle, c’est clair. Elle pourrait être cet animal. Parce qu’il est vide de l’intérieur.

À y regarder de plus près, on constate un cadenas. Il est positionné exactement à l’endroit où la couleur blanche faisant partie de la robe de l’animal commence à s’estomper.

À son estime, la couleur blanche de l’équidé représente son âme, sa personnalité, qui semble disparaitre et est enfermée dans les rayures qui correspond au monde qui l’entoure.

Elle ferme les yeux, respire un grand coup. La perception de cette image fait que les larmes lui montent. Car elle comprend ce que le dessinateur a voulu faire passer comme message. Mieux – ou pire – elle la ressent, la vit. Parce qu’elle peut se voir en lui. Seul, perdu, plein d’incompréhension. Il représente l’image qu’elle a, à l’instant précis, de la vie qu’elle mène.

Son bonheur est perdu entre vouloir plaire à tout le monde et être elle-même, avec son caractère, sa folie, sa peur, ses angoisses & ses joies. Tout ça pour être aimé, acceptée. En fait tout, sauf être rejetée.

Et peut-être qu’elle réalise petit à petit, jour après jour, que la vie qu’elle veut avoir, mener et profiter, doit être sienne et non pas celle que les autres aimeraient qu’elle ait.

Parce que oui, chacun est libre de faire ses propres choix, de suivre ses propres envies et de poursuivre ses propres rêves. Parce que pour être heureux et épanoui, il est nécessaire de prendre conscience de ses besoins et considérer la petite voix intérieur que nous avons tous, parce qu’elle sait pertinemment bien ce qui est bon pour tout un chacun, à part entière.

C’est le seul moment où nous pouvons et devons être égoïste.

Pour réaliser cela, nous serons d’accord, il en faut de la force. Pour aboutir cela, il en faut du courage. Pauvres sont ceux qui ne le réaliseront jamais mais pire encore cela sera pour ceux qui n’en auront jamais le courage.

Osons briser les chaînes qui sont nos rayures, cassons le cadenas qui nous y enferme.

Demain en ouvrant les yeux, l’existence qu’elle a toujours voulu mener commencera.

Et pour vous, quand est-ce que cela sera ?

« Il vaut mieux vivre avec des remords qu’avec des regrets » BigFlo&Oli


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